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La parole de
Naïma...
Le chemin des rêves
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et les sans papiers.
Comme des oiseaux migrateurs,
nous sommes venus en France, en portant dans nos curs des
rêves, des espoirs et de l'amour.
De plusieurs pays du monde et sans nous organiser, chacun de
nous a décidé un jour de rejoindre la France, pour
échapper à une vie qui était dure ou pour
réaliser un rêve qui ne pourrait pas se réaliser
dans notre pays.
Et c'est parce que la France a attiré le monde avec ses
lois qui respectent l'Homme et qui lui donnent un coup de pouce
pour contourner les obstacles. Elle était le chemin le
plus beau et le plus court et nous avons eu la chance de le suivre.
Mais malgré tout cela, le départ n'était
pas facile, le fait d'être " divisé en deux
", parce que même si nous voulions bien partir très
loin, nous ne pourrions jamais oublier nos racines.
Nous croyions que nous pourrions travailler, trouver un logement
et vivre en pleine sécurité et dans le bonheur.
Mais ce n'était pas le cas.
La peur de demain, la peur de nous trouver dans la rue avec les
enfants, de retourner sur nos pas, le sentiment de la tristesse,
de l'angoisse, d'être perdus, coincés
. C'est
ça notre vie quotidienne et malheureusement, le rêve
s'est transformé en cauchemar.
Mais, en revanche, notre vie en France nous a appris beaucoup
de bonnes choses, nous sommes devenus plus courageux, plus autonomes,
nous avons eu de bonnes relations avec des Français, nous
avons aimé ce grand pays qui nous accueille, nous imaginons
mal notre vie loin de lui et nous espérons toujours qu'il
nous acceptera un jour comme des vrais citoyens.
(Décembre 2006) |
Si j'avais le pouvoir
Si j'avais le pouvoir,
J'irais chanter pour l'amour,
Et les enfants quand ils pleurent,
Et la douleur dans mon cur,
Puis celle que je vois sur la Terre.
Si j'avais le pouvoir,
J'irais brûler la guerre,
J'irais écraser la misère,
Et je serais très fière
En marchant sur la Mer.
Si j'avais le pouvoir,
Je partagerais la paix,
Avec le monde entier,
Et je donnerais aux pauvres
La vie qu'ils préfèrent.
Après, je remonterais en l'Air. |
Moi
Toi.
Pour que je puisse te
voir clairement,
J'ai choisi de m'éloigner de Toi.
Pour bien dessiner ton visage,
J'ai cassé tous les crayons,
J'ai déchiré toutes les feuilles.
Et pour t'entendre nettement,
J'ai préféré me boucher les oreilles.
Ton amour a grandi dans
mon cur
Jusqu'à ce qu'il ne reste que lui.
Ton image a envahi le ciel
Jusqu'à ce qu'il ne reste que ton reflet ;
Et il ne reste de l'Histoire que ton histoire,
Et de moi
que Toi.
Et parce que le Ciel, c'est Toi,
L'Histoire, c'est Toi
moi, c'est Toi,
Et même, Toi, c'est Toi !
Et parce que je suis
fidèle,
Et pour je puisse bien te voir,
J'ai décidé d'être seule, loin de Toi
Parce que quand je te voyais,
Mon âme m'associait à Toi.
Et quand je ne te voyais plus,
Tu envahissais l'Univers,seul
Toi.
pour ma cousine Fatima.
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Rendez le sourire à
la Terre.
Le Soleil est triste,
il a beaucoup de chagrin.
Les arbres vieillissent, clament leurs peines.
Les oiseaux pleurent et même les fleurs,
En supportant la douleur, avaient perdu leurs couleurs.
La mer est en colère, violemment, elle frappe la Terre.
Et par malheur, chaque heure, des gens meurent.
Tout cela me fait très mal au cur.
La Terre a besoin de gens qui s'aiment.
Je m'adresse à
vous
les riches du monde.
Surtout à ceux
qui tiennent la commande.
La vie est courte, le temps passe, la Terre est ronde.
Pensez aux pauvres, arrêtez la guerre.
Et fermez bien la porte de la mort.
Ce dragon se prépare avant qu'il sorte.
Pour cracher le feu, partout dans le monde.
La Terre a besoin de gens qui s'aiment.
Je voulais chanter,
ils n'aiment pas la musique.
Je voulais dessiner, ils n'aiment pas les couleurs.
J'ai décidé d'écrire, un jour, peut-être,
ils aimeront lire.
Nous sommes des frères, nous sommes des surs.
Malgré nos racines, malgré nos couleurs.
Donnez-nous les mains. Travaillons bien.
Rendons le sourire à notre Terre.
La Terre a besoin de gens qui s'aiment.
(Décembre 2006) |
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